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Journal d'un Yojimbo (Daidoji Saionji)

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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:42

Voici le BG du personnage que j'ai joué. Il n'y a dedans que l'enfance de mon personnage. La suite de l'histoire représenterait un spoil du fait que vous passez votre Gempukku 1 an avant mon personnage. Cela dit au fur et à mesure de vos avancements, je publierai quelques éléments supplémentaires...

Chapitre 1 : Le Cadeau de Père

Aujourd’hui, nous sommes le second jour du mois d’Amaterasu, en l’an mil cent neuf. Père m’a offert ce carnet pour que j’y inscrive les événements majeurs de ma vie. Peut-être qu’un jour que je deviendrai célèbre dans tout Rokugan pour raconter mon histoire.
Pour l’heure, je me présente, je suis Ichiro, Daidoji Ichiro. Je suis un apprenti à l’école de Yojimbo de mon Clan, et j’ai sept ans, bientôt sept ans et demi. C’est hier qu’on a fêté mon anniversaire, comme on le fait pour tout le monde. Père dit que c’est un grand âge, et que maintenant je suis digne de devenir un homme. Demain, je passerai ma première journée dans l’école des Gardes du Corps. Ca me fait un peu peur, j’ai appris que mon Sensei, Daidoji Shôhei, était très sévère. Mais père m’a dit tout à l’heure de pas avoir peur. C’est facile pour lui de dire ca, mais c’est pas lui qui va le voir demain.
Mon sensei va aussi s’occuper de l’éducation de neuf autres enfants. J’ai bien envie de les connaître. Il parait que Jiro, Saburo, et Ichiro-chan ne seront pas avec moi. Ce sont mes amis. Mère m’a dit que Jiro et Ichiron-chan auront ensembles un sensei pas loin d’ici. Ils en ont de la chance ! Moi je pars au loin, avec Shôhei-sama.
On va ensembles s’entrainer sur le territoire qui appartient à mon clan, mais je vis dans un endroit qui est entouré par les terres des Phénix et des Lions et qui n’est pas rattaché aux autres terres de mon clan. Pour aller là où je vais apprendre à devenir un Yojimbo, on doit sortir de nos terres. C’est la première fois que je sors hors du clan. J’espère que le voyage va bien se passer. D’après Père, on va certainement passer par les terres du Phénix. Ca me rassure car j’ai appris avec Père que les membres du clan du Lion ne nous aiment pas nous les Grues. Alors je veux pas tomber sur eux !
Mon sac est prêt, j’ai tout mis. Je vais passer sept ans, peut-être plus, la bas. Je verrai pas mes parents. C’est triste, mais j’ai promis à mère de pas pleurer. Elle m’a dit que comme ca, Père sera fier de moi ! Elle m’a promis aussi qu’elle viendra souvent me voir et que Père aussi, si ses missions lui permettent. Ca me fait plaisir, mais j’ai peur. Peut-être que j’aurai pas le temps de les voir car je dois devenir un bon Samurai. C’est pour ca que je pars si loin, pour devenir un Samurai Yojimbo. Et après je pourrai revenir. Je pourrai sauver des vies et protéger notre Empereur.
Ichiro-chan m’a fait faire une promesse : Elle veut que je revienne après mon Gempukku et qu’on fasse des missions ensembles. Je sais pas pourquoi elle veut ca, mais ca me plait bien : Comme ca on pourra s’amuser ensembles pour toujours ! Mais avant cela, je dois aller me coucher, il faut que je sois en forme, demain j’ai beaucoup de route à accomplir.


Chapitre 2 : Ma Rentrée

Ca fait un mois qu’on est arrivé chez mon sensei. A mon départ, j’ai fait très attention pour me montrer fort et mon père, lui, il a pleuré. Il a tenté de le cacher mais il a perdu, je l’ai vu ! Ca veut dire que je suis plus fort que lui. Mère aussi a pleuré, mais je lui ai promis de revenir samurai. Elle m’a dit qu’elle passera dans quelques mois. Elle me manque déjà…
Shôhei-sensei parle pas beaucoup et n’aime pas quand je parle. Il m’a installé dans sa maison. Elle est grande sa maison. Les autres élèves sont tous arrivés et on a tous une chambre pour soi. En fait, Shôhei-sensei est reparti pas longtemps après mon arrivée pour aller chercher les autres. Je suis le deuxième élève arrivé.
Quand tout le monde est arrivé, Shôhei-sensei nous a demandé de choisir un prénom. En fait, on n’a pas de prénom tant qu’on a pas fait notre Gempukku. Mais c’est plus simple car dans le groupe on est cinq Ichiro. J’ai choisi de m’appeler Saionji. Après, avec le Gempukku, je verrai comment je voudrai m’appeler ! J’ai choisi Saionji parce que ca rassemble Saya et Onjin. Le Saya c’est le fourreau où on met le Katana quand on s’en sert pas. On dit Onjin pour les personnes qui font le bien autour d’eux… Comme je vais devenir Yojimbo, je serai moi-même l’étui de mon Katana et je le prendrai que pour faire le bien !
Les autres enfants ont été jaloux quand je leur ai dit pourquoi je m’appelais comme ca. Mais, Shôhei-sensei nous a bien dit que c’était pas pour toujours, au moment où on va passer notre Gempukku, on choisira notre vrai nom. Je crois que je vais garder le même nom parce qu’il est beau.
Les enfants aussi sont gentils, et ils parlent. Ils viennent tous de coins différents, sauf deux groupes de deux. Ils se connaissent et restent tout le temps entre eux. Mais ca tombe bien, je les aime pas. Ils ne font rien qu’à jouer entre eux. Quand on commencera les leçons, je serai meilleur qu’eux et comme ca ils seront jaloux, et ca sera bien fait pour eux.
Demain on commence les cours. On a tous eu un équipement qu’on doit pas casser, sinon on sera punis. J’ai eu un autre carnet pour écrire tout ce que je devrai apprendre. On a aussi un boken qu’on utilisera pour l’entrainement. Je crois qu’après on en aura d’autres, plus grands car celui qu’on m’a donné et tout petit. J’ai aussi une armure spéciale pour l’entrainement, mais j’ai pas de casque. Shôhei-sensei a dit qu’on devait apprendre à pas avoir peur du danger et être trop protégé ca aidait la peur. Il nous a dit qu’on aura mal mais que jamais il ne faudrait le montrer. Il parait que ca fait peur aux ennemis. Comme ca, ils croient qu’on est pas sensibles et qu’on peut pas nous battre. Je trouve ca nul parce que si t’es mort, bah tu peux plus faire semblant…
Apparemment on va commencer par apprendre des choses sur la vie, sur Rokugan, et sur le clan. On va parler des méchants Onis. Un jour, Jiro m’avait dit que les Onis ca existait pas que c’était un truc pour que les parents nous fassent peur quand ils voulaient nous punir. Moi je suis sur que si, ils existent. Et j’aurai la preuve qu’ils sont là pour de vrai. Père m’a un jour montré une blessure qu’un Oni lui a faite alors je sais bien qu’ils existent.
Mes amis me manquent. Même si les autres enfants, à part les quatre autres, sont gentils, ceux avec qui je jouais avant sont loin. Je crois que, à cette date, ils sont aussi partis rejoindre leur sensei, enfin je crois. A notre retour à tous, on s’est promis de se faire un duel pour voir qui c’est qui sera devenu le plus fort. Je serai celui qui va gagner, je l’ai promis à Ichiro-chan.
C’est drôle mais je sais pas si elle a eu le droit de prendre un nom et ce qu’elle a pris…


Chapitre 3 : Cours d’Histoire

On vient de faire notre premier cours d’Histoire. Maintenant je sais plein de choses sur mon clan. Avant, je croyais que toutes les grues s’appelaient Daidoji sauf deux ou trois qu’ils étaient Kakita. C’est comme ca le nom de mes amis avant qu’on se sépare avec nos senseis. En fait, on est quatre familles. Asahina, Daidoji, Doji, et Kakita. Chaque famille vit dans un coin qui lui appartient. Moi je vis chez la famille Kakita. Pourtant je suis un Daidoji. Shôhei-sensei m’a dit que c’était parce que Père devait travailler dans l’armée de la famille Kakita. J’ai pas compris pourquoi. Mais ca m’intéresse pas.
Il parait que c’est les familles Kakita et Doji qui ont définit le monde, « l’Ordre Céleste ». J’ai pas tout compris mais je crois que ca veut dire que c’est eux qui ont dit qu’il y avait des samurais, des Heimins, et des Hinins. Les Heimins et les Hinins, ce sont des gens qui font ce qu’on veut pas faire. C’est pas ca qu’a dit Shôhei-sensei mais je résume. Il parait qu’on a le droit de les tuer, mais que c’est pas bien. Même si on vaut plus qu’eux dans l’Ordre Céleste, il faut les respecter.
Il parait que c’est aussi notre clan qui a inventé les Koku. Le Koku c’est un œuf tout plat en or. Ca sert à payer les gens. Si j’en ai pleins alors je suis riche et je peux payer tout ce que je veux.
On a appris qu’il y avait 7 clans en tout et que tous avaient plusieurs familles. Il y a le clan du Crabe, le clan du Dragon, le clan de la Grue, le clan de la Licorne, le clan du Lion, le clan du Phénix, et le clan du Scorpion. Je connais déjà le clan de la Grue, le clan du Lion, et le clan du Phénix.
Il parait qu’il existe plein d’autres clans, mais ils sont petits et ils ont pas été créés par les Kami. Il parait qu’il y en a même un qui vit dans la Grande Mer.
En nous montrant les clans, Shôhei-sensei nous a fait une carte. C’était Rokugan, avec tous les clans dessus. Rokugan ressemble à un triangle qui pointe vers le bas. En haut y a des montagnes qui sont trop grandes pour passer. A droite il y a la Grande Mer. On sait pas ce qu’il y a après. Et à gauche il y a l’endroit où vivent les Onis. Ca s’appelle l’Outremonde. Il parait que le clan du Crabe en combat souvent.
On a fini en parlant de la couleur de cheveux qu’on a. Les Grues ont presque tous les cheveux blancs. En fait c’est une tradition dans notre clan de se colorier les cheveux en blanc. Peu après que le méchant Kami ait été battu, un enfant à Dame Doji, Hayaku, est parti tout seul chercher sa sœur qui s’est perdue dans le monde des Onis. Il a mis trois ans à la retrouver et elle était transformée en Katana. Il l’a ramenée et a pu créer sa famille. C’est comme ca que le nom « Daidoji » est né, Daidoji veut dire « protecteur de Doji ». Quand il est revenu, il était déformé : il était devenu très fort, et avait des cicatrices partout, il parait même qu’il ne pouvait plus parler, et, surtout, il avait les cheveux blancs. Comme les autres de la famille voulaient montrer qu’ils étaient aussi courageux que lui, ils se sont mis à peindre leurs cheveux en blanc.
Il parait qu’il n’y a plus beaucoup de personnes qui savent pourquoi on a les cheveux blancs, mais les Grues continuent à se colorier pour faire comme les autres. On a le droit de se faire les cheveux blancs qu’une fois qu’on fera notre Gempukku. Je le ferai, c’est beau les cheveux qui sont tout blanc ! Non ?


Chapitre 4 : C’est mon Anniversaire

Aujourd’hui, j’ai huit ans. Mère est venue me voir. Ca fait deux fois. La première fois elle est venue pour me donner des vêtements moins chauds, pour l’été. Elle a été surprise quand je lui ai dit « je m’appelle Saionji ». Elle a rit. Moi je trouve pas ça drôle, c’est important un nom ! J’ai pu lui montrer tout ce que j’avais appris à faire. Avec le retour de la chaleur, on a appris nos premiers mouvements. Et dès le début j’ai su les faire très facilement au point que j’ai réussi à faire tomber le boken d’un des autres. Mais Shôhei-sensei m’a dit qu’il fallait pas que je sois content. Pendant un combat, pendant qu’on est content un autre méchant pouvait m’attaquer.
Pour cette visite, Mère m’a dit que Père était parti en guerre. Il parait que les Lions ont encore voulu se battre avec nous. Ils sont méchants ! Je veux pas qu’ils fassent du mal à Père. Cette fois, il parait qu’il a rien eu. Mais ils ont perdu un château. Un jour je le leur reprendrai. Je le promets !
Avec mes huit ans, j’ai eu droit à ne pas participer à l’entrainement avec les autres. Ensembles on a tous comptés. Je suis le plus vieux. Donc je serai leur chef. C’est décidé comme ca. A part un autre, celui à qui j’ai fait tomber son arme, tous ont été d’accord. Maintenant je peux dire que je dirige le groupe, après Shôhei-sensei. Mais c’est pas facile parce que ca veut dire que les autres n’arrêtent pas de me suivre partout et de me demander des trucs. J’ai pas vraiment envie de leur parler. Car ils veulent apprendre comment je me bats, juste pour me copier.
Mais je leur dis rien. Je leur pose plein de questions aussi pour savoir des choses sur eux. J’ai appris qu’un des autres avaient des problèmes avec une cheville. Comme ca je pourrai en profiter. Même si ca, c’est pas important, je crois que c’est important quand on sait plein de choses sur les autres. Ca peut être utile des fois. Je vais essayer d’en savoir le plus possible sur tout. C’est pas que ca m’intéresse, mais plus tard je pourrai peut-être m’en servir.
Mère repart après demain. Je voulais pas, mais elle m’a dit que père rentrera de sa mission et qu’il fallait qu’elle soit là pour son retour. J’ai pas compris pourquoi. Mais ca avait l’air important. J’espère que père n’a rien de grave. Mère m’a dit que non, mais je la crois pas. Les lions je les aime pas.
Comme mère va partir, je lui ai dit que pour mon prochain anniversaire, je voulais un petit frère. Comme ca, si j’ai bien fait les additions, je serai assez vieux pour devenir son sensei. Elle a rit en me disant qu’elle essaiera.


Chapitre 5 : Un an, déjà

Voilà, ca fait un an que j’apprends à me battre avec les autres élèves. Shôhei ne m’aime pas. Il m’a critiqué parce que j’avais réussi à battre un autre élève. Mais c’est pas de ma faute s’ils sont nuls. Alors à cause de ca, j’ai plus envie de me battre. Et là il m’a enfermé dans ma chambre pour trois jours. Il me reste encore deux jours.
Mais maintenant je sais que je suis fort. Il me reste plus qu’à devenir encore plus fort. Même s’ils sont loin, je battrai mes amis à mon retour, je tiendrai la promesse. Ichiro-chan et les autres me manquent. En une année, on a appris plein de choses. Maintenant je connais tous les clans, et presque toutes les familles. Aussi j’ai appris d’où on venait.
Il parait qu’on descend tous de Kamis. La mienne, c’est Doji. La plus belle, ca doit expliquer pourquoi Mère c’est la plus jolie ! En tous cas, ca fait mille ans que tous les Kami sont morts et depuis on vit ensembles et on défend l’Empire contre l’Outremonde. Les commandants de là-bas sont les Onis. Je savais qu’ils existaient. Quand je le dirai à Jiro, il verra que j’avais raison.
Les Kami sont tombés de là où vit Amaterasu et son arrivés comme ca sur Rokugan, sans se faire mal. Ensuite ils ont tous fait quelque chose pour Rokugan. Doji, elle, elle a fabriqué les villes. Ca s’ appelle la « civilisation ». Il parait qu’en fait c’est elle et son mari qui ont fait « l’Ordre Céleste » et pas les familles. Ensuite ce sont les enfants de Kakita et de Dame Doji qui ont fait les familles du Clan. Il parait que pour la famille Asahina c’est différent, mais Shôhei-sensei nous a dit qu’il nous dira ca plus tard.
On a aussi appris qu’il y a longtemps on s’est aussi battu contre des méchants venu de la Grande Mer. Ils s’appellent les Gaijins. Eux, ils sont plus dangereux parce que nous on vit sur la cote, donc on sera les premiers à se battre contre eux quand ils reviendront. On les a pas vus depuis longtemps, mais ca veut pas dire qu’ils reviendront jamais. Shôhei-sensei nous a dit qu’il ne faut jamais penser ce que feront d’autres personnes car elles font jamais comme on pensait qu’elles feront. Alors même si on pense qu’ils reviendront pas, lui, il dit qu’il reviendront et qu’on devra se battre ce jour là. J’ai pensé qu’il fallait pas avoir peur car je serai là et ils tomberont tous sous mon Katana.
Et pour se battre, on a appris plein de trucs. D’abord, maintenant on a des bokens plus grands, et on apprend des parades pour pas être touchés. Même si on a des armures, si on se fait frapper deux fois au même endroit, ou si on se fait frapper là où il y a pas d’armure, on est blessé. Donc Shôhei-sensei nous a montré comment faire pour pas se faire toucher facilement. C’est facile, mais les autres élèves y arrivent pas. Et quand je tape et que mon adversaire tombe en pleurant, ben c’est moi qui me fais punir. C’est pas juste !
Maintenant que je pense, c’est bientôt l’heure de manger, est-ce même puni on a droit à son plateau ?
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:44

Chapitre 6 : Ochiyo

Avant hier, on a eu une nouvelle élève dans l’école. Je l’aime déjà pas ! Déjà elle a commencé me dire qu’elle voulait pas que ca soit moi le chef. Puis elle m’a défié. J’ai gagné mais elle a continué à refuser de me laisser être le chef.
Il parait qu’elle avait un sensei pour elle toute seule, ca veut dire que ses parents sont riches. Mais son sensei a du partir en mission. C’est Shôhei-sensei qui l’a faite venir. On dit qu’elle repartira quand son sensei reviendra. Je compte déjà les jours et j’attends son départ !
Shôhei-sensei nous a dit qu’elle serait parmi nous et qu’il fallait la considérer comme une des nôtres, sans lui en faire baver, ni la traiter plus gentiment parce que nouvelle. Il nous a dit qu’on sera un jour amené à entrer dans des équipes déjà groupées et qu’on allait devoir savoir imposer notre présence pour être efficace. Une personne laissée en retrait est embêtante pour les autres et risque de les mettre en danger.
Il nous a aussi dit qu’un jour, il nous enverra vers d’autres senseis pour un mois pour justement nous tester sur ce plan là. J’ai pas peur, je m’imposerai comme je l’ai fait dans mon groupe, et puis c’est tout !
Ochiyo, c’est comme ca qu’elle a décidé de s’appeler, a l’air de connaître plein de trucs sur Rokugan, des trucs qu’on n’a pas déjà appris. Mais notre maître en profite pour nous apprendre les choses au fur et à mesure, en discutant avec elle. C’est comme ca qu’on a pu voir plein de trucs sur la cour et sur les Empereurs qui ont dirigé Rokugan.
En tous cas, en combat elle ne vaut rien. Et ca je l’ai vu ! Et pour la première fois, Shôhei-sensei m’a pas puni. Il m’a dit de faire attention quand même. Il parait que j’ai été pas gentil avec elle. Mais c’est de sa faute à elle si elle veut pas faire parti du groupe en acceptant les règles. Je suis le chef et puis c’est tout ! Si elle veut pas se plier aux règles, c’est elle qui faitpas d’effort, pas nous.
Shôhei-sensei m’a demandé de m’excuser auprès d’elle. Je vois pas pourquoi, mais je le ferai. Sinon je risque d’être puni et elle risque de vouloir monter les autres contre moi.
Je crois que j’ai enfin trouvé une rivale à ma hauteur. Il va falloir que j’utilise ce que j’ai appris à employer pour connaître ses points faibles et en profiter. Ca viendra, ca viendra !
Enfin, on a commencé nos cours d’équitation. Un bon samurai doit pouvoir être partout dans Rokugan rapidement. Autant dire qu’il faut donc savoir se déplacer à cheval, voir même se battre monture chevauchée.


Chapitre 7 : Echange d’élèves

Je vais bientôt avoir onze ans. J’ai un peu délaissé mon carnet parce qu’on s’était beaucoup entraîné et en plus, je l’avais perdu. Je viens de retrouver mon cahier sous mon futon. C’est drôle mais je viens de lire le précédant chapitre. J’arrive pas à croire que j’ai parlé d’Ochiyo.
Elle est toujours pas partie. On a appris un jour que son sensei ne reviendra pas, pour cause de mission très importante pour l’Empereur en personne. Les autres croyaient qu’il était mort et que Shôhei-sensei avait voulu ménager Ochiyo. Moi je crois qu’il ne se serait pas gêné de dire la vérité. Nous sommes des samurais, nous combattons pour l’Empire. Les samurais risquent leur vie à chaque mission, alors il n’y a rien de choquant à apprendre que le sensei d’Ochiyo soit mort. Ca aurait, je pense, été grave si Shôhei nous avait menti, donc je le crois. Et mon instinct m’a souvent donné raison. Je crois que j’ai un don pour décerner la vérité du mensonge, c’est pas la première fois que je réussis à deviner la vérité dans les discours de notre maître, ou des autres élèves. Shôhei-sensei m’en a même parlé en privé un jour et m’a dit de toujours faire confiance en cet instinct, à condition de le travailler. J’ai du lui promettre de le faire.
En tous cas, à l’époque, j’ai pas pu m’empêcher de penser qu’Ochiyo avait vraiment quelqu’un de fort comme maître. Mais ca n’empêche pas que je suis toujours plus fort qu’elle. Finalement, j’ai réussi à l’accepter, je n’avais pas le choix vu qu’on doit passer encore quatre ans ensembles. Quatre ans… Ca fait longtemps que je n’avais plus pensé à mon Gempukku. J’ai hâte d’y être.
Si j’ai retrouvé mon cahier, c’est parce que demain je quitte mon sensei pour un mois. Je suis tombé sur mon cahier alors que je préparais mes affaires pour le voyage. Il est temps de mettre en pratique notre capacité d’adaptation. Tous, nous sommes envoyés vers des contrées différentes. Moi, j’ai eu la chance de me retrouver pas très loin de chez mes parents. Ca fait longtemps que je ne les ai pas revus. Là, je vais pouvoir les voir presque tous les jours.
Selon Shôhei-sensei, tout est préparé pour que je ne rencontre là-bas que des inconnus. C’est dommage, j’aurai vraiment voulu revoir mes amis. Ichiro-chan et les autres me manquent. Mais je garde confiance en moi, même si je les vois pas, je sais qu’ils pensent à moi, et je le leur rends bien. On se retrouvera un jour, et là on pourra se rappeler l’époque où on jouait ensembles. J’oublie pas qu’on doit se défier. C’est dommage, j’ai appris que les duels sont pas des combats simples mais des affrontements qui répondent à des lois que je comprends pas vraiment. Quoi qu’il en soit c’est pas facile et très aléatoire, enfin c’est mon avis. En apprenant ca, je crois que je vais m’entrainer sur cet art, histoire de ne pas trop me faire ridiculiser.
Mais c’est pas avec les autres que je pourrai faire ca. Ils sont tous nuls et les rares fois où ils me battent, c’est parce qu’ils ont de la chance. Il n’y a qu’Ochiyo qui arrive à me battre de temps en temps. J’ai eu raison de l’accepter, je crois que sinon elle aurait pu me faire vivre un enfer.



Chapitre 8 : Entraînement d’adaptation

Mon voyage s’est bien déroulé. J’ai pu faire la rencontre de mes compagnons d’entraînement. Ils m’ont tous l’air arrogant. J’ai l’impression que ce mois ne va pas être facile pour moi, mais je garde espoir. Après tout c’est l’occasion pour moi de m’entraîner avec d’autres élèves, qui ont des parades différentes et un style de combat différent. Je pense que je vais pouvoir m’améliorer. Seul Shôhei-sensei est capable de me battre, mais c’est normal ! Et seule Ochiyo peut résister à mes assauts. Elle m’impressionne parfois…
J’ai pu voir Mère. Elle était là mon retour sur nos terres. Mais je n’ai pas pu la voir longuement. On s’est promis de profiter de cet échange pour se voir de temps à autres. Père viendra à l’occasion, si le temps le lui permet.
Ca me fera plaisir de les revoir car comme l’avait prédit Shôhei-sensei, je ne connais absolument personne ici. J’ai intégré une école Kakita. Une école qui justement se spécialise dans les duels. Ca tombe bien vu que j’ai l’intention d’en apprendre plus sur cet art.
Mon entraînement aura lieu à Kyuden Kakita. C’est la cité principale de la famille Kakita. Mon sensei se nomme Kakita Inoue. Elle semble fragile et faible et pourtant elle est sacrément forte. Elle a fait une petite démonstration de Kenjutsu. On voit à quel point nous autres élèves sommes loin d’atteindre leur niveau. Mais le jour viendra où l’on parviendra à utiliser nos Katana avec autant d’aisance qu’elle. Notre nouvelle sensei nous a dit qu’elle serait bientôt promue capitaine de la garde dans la ville. Nous sommes les derniers élèves qu’elle aura.
Dès notre arrivée, on a eu un cours sur la ville où nous sommes. En réalité c’est surtout une explication que nous avons eue. Les portes de Kyuden Kakita allaient certainement rester ouvertes les jours suivants. La ville a été maudite par un puissant Shugenja il y a très longtemps. Il était venu en visite dans le coin et quand il a voulu entrer dans le fort, les portes se sont fermées sous son nez. Alors il a dit que le premier enfant qui naîtra à Kyuden Kakita, si les portes sont closes, provoquera la destruction de la famille. C’est une menace encore très prise au sérieux puisque justement demain les portes seront ouvertes.
Mis à part cela, Kyuden Kakita est réputée dans tout Rokugan pour le talent de ses duellistes. Il paraît que l’Empereur lui-même reçoit son éducation d’un maître Kakita. La ville est également célèbre pour ses Artisans. Deux nombreux samurais artisans de l’Empire proviennent de la famille Kakita. On a pu voir un Armurier à l’œuvre. Les armures sont magnifiques et ont l’air des plus efficaces ! Selon Inoue-sensei, les armures Daidoji sont souvent façonnées par leurs soins. Cela veut dire que lorsque j’aurai ma propre armure, elle viendra d’ici.


Chapitre 9 : Séjour Reposant

Oui… A peine une semaine que je suis là et j’ai vaincu l’ensemble des autres élèves. Franchement je commence à croire qu’ils sont tous aussi incompétents les uns que les autres. Je pensais auparavant que je devais mon succès à l’habitude. Je connaissais bien ceux avec qui j’avais l’habitude de m’entraîner. Trouver les parades pour déjouer leurs attaques était devenu un jeu d’enfant…
On a eu un cours sur le duel, et surtout les protocoles qui les entourent. Il paraît que pour défier quelqu’un, il faut impérativement l’accord de son Daimyo. Selon le code du samurai, celui-ci ne peut faire perdre intentionnellement les possessions de son maître. Or, le samurai est une sorte de possession du Daimyo auquel il a fait serment. Le maître du samurai refusera de laisser son serviteur se battre s’il le sait condamné à une mort certaine. Si son Daimyo accepte, le samurai doit aller voir le daimyo du samurai qu’il veut défier, pour les mêmes raisons.
Une fois les deux Daimyos d’accords, le samurai par défier son rival. Celui-ci sera obligé d’accepter le duel, mais devra d’abord fixer une date, un lieu, et une heure pour réaliser le duel.
Normalement, si on nous défie, on doit choisir absolument une date de duel qui soit moins d’un an après le lancement du défi. Il faut également choisir un lieu public pour que l’issue en soit incontestable, de préférence il faut que le lieu soit un endroit neutre. Mais c’est pas obligé.
Le duel c’est dégainer le premier pour toucher son adversaire. L’art c’est de toucher un adversaire en le frôlant de manière à affirmer sa victoire sans blesser le samurai adverse. Mais dans certains cas, le duel se prolonge jusqu’à la mort d’un des adversaires.
Une personne défiée, au moment du duel, peut admettre sa défaite. Inoue-sensei a dit que savoir reconnaître la supériorité d’un adversaire, sans le combattre, c’est pas honteux, mais s’entêter inutilement, ca l’est !
Inoue-sensei nous a aussi dit qu’un duel donne raison à celui qui gagne. Même si le perdant avait une bonne raison de se battre, la voix de la lame lui est supérieure. Il est interdit à un duelliste perdant de se venger. Une fois qu’on a perdu, on a perdu. Dans la société on admet rarement qu’un parent vienne venger la mort d’un duelliste en défiant l’assassin. Lorsque c’est accepté c’est quand un enfant venge des années plus tard la mort d’un de ses parents.
Inoue-sensei a conclu son cours en nous racontant l’histoire de Mirumoto Tokeru. Il avait un frère jumeau qui devint Daimyo de famille. Son frère était très fort dans la diplomatie et tout le coté politique. Lui, qui était né en second, a embrassé une carrière militaire. Tokeru devint Général de l’armée familiale. Les deux frères s’entendaient bien, mais très vite Tokeru fut la cible d’une jalousie grandissante de son frère, jusqu’au point où il fut provoqué en duel. Par respect pour son clan, Tokeru accepta le duel, mais il se laissa tuer par son frère alors qu’il était bien plus fort que lui.
Inoue-sensei nous dit de faire attention avec les duels et de ne jamais prendre un défi à la légère. J’ai eu l’impression qu’elle me parlait à moi, avec le tournoi qu’on devait faire avec Ichiro-chan. Mais on sait qu’on n’ira pas jusqu’à la mort, on veut juste s’amuser.


Chapitre 10 : Cérémonie du Thé

Je suis rentré de ma formation. Tout c’est passé très bien pour moi. J’ai su me montrer à mon niveau. Finalement j’ai trouvé ma première faiblesse aux armes : J’ai pu voir à quel point j’étais pas fait pour les duels. De toutes manières, ca m’intéresse pas. Mon unique but, c’est d’en finir au plus vite avec ma formation et passer mon Gempukku afin de pouvoir servir mon père.
Pendant ma formation, une autre bataille eut lieu et il a été blessé, je suis allé le voir un soir. A présent c’est décidé : je hais les Lions. Pourquoi toujours s’en prendre à nous ? Mais ils ne perdent rien pour attendre, un jour, moi, Daidoji Saionji, le leur ferai payer.
Mais pour l’heure, la priorité est dans la validation de la formation. Hier, nous avons appris toute l’importance de la cérémonie du Thé et avons réalisé plusieurs essais de sa pratique. Selon l’étiquette, on sera amené à plusieurs reprises à pratiquer cette cérémonie, c’est pourquoi il est aussi important de la pratiquer que de savoir utiliser une arme.
Il s’agit là d’une coutume cherchant à célébrer l’union entre l’homme et la nature. La cérémonie vise à codifier cette union le plus possible et tient une place très importante dans la société. Cette cérémonie permet de juger la valeur d’un samurai. Qu’est-ce que j’en ai à faire ? La semaine prochaine, on va laisser tomber nos Bokens pour commencer un entrainement avec de vrais katanas. Et ça, ça m’intéresse vraiment, car la cérémonie du Thé n’a aucune importance à mes yeux.
Shôhei-sensei nous a dit que cette cérémonie était principalement réalisée à la cour ou en présence d’un Daimyo. Il était un devoir pour le samurai que de savoir la pratiquer, s’il voulait avoir l’estime d’un Daimyo. Peut-être qu’en ce cas je devrais travailler cela mais ce n’est définitivement pas ma priorité !
Ochiyo s’était montrée très forte dans cet exercice. Cela confirme ce que je pensais d’elle. Ce qui m’a surpris c’est qu’elle m’a aidé à réaliser ma propre cérémonie. Elle m’a assisté à plusieurs reprises pour me faire réussir ma cérémonie.
Au début j’ai eu peur d’une manipulation de sa part pour que Shôhei-sensei me tombe à nouveau dessus. Mais ca n’a pas été le cas. Et au final je m’en suis bien sorti. Preuve de plus que l’on doit passer aux entraînements à l’arme maintenant.
Shôhei-sensei nous a dit qu’il présiderait maintenant une cérémonie par mois pour que l’on s’habitue à sa pratique. J’ai comme un mauvais pressentiment…
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:46

Chapitre 11 : Yarijutsu

Finalement, nous n’avons pas quitté le boken pour le Katana pour débuter notre cinquième année d’apprentissage, mais pour un Tampo-Yari, ou Yari d’entraînement, avec un ruban à la place de la lame, une arme de jet. Très rapidement j’ai pu montrer que c’était un outil très facile à utiliser tant dans son maniement à la main qu’au lancer. Seule Ochiyo-san est parvenue à me suivre et fatalement Shôhei-sensei nous a demandé de nous entrainer ensembles.
Ochiyo-san étant devenue ma partenaire de combat, j’ai pu apprendre à mieux la connaître. Ensembles, on s’est battus à de nombreuses reprises. Pour s’entrainer, nous avons institué de nombreuses règles afin de rendre les exercices de Shôhei-sensei plus difficiles et plus à notre niveau. Bien sur, nous nous sommes cachés de Shôhei-sensei sans quoi il ne nous aurait pas permis de poursuivre notre entrainement, et l’on se serait retrouvé mélangés avec les autres qui n’apportent aucun réel intérêt à mes yeux. Finalement, comme pour la cérémonie du Thé, Ochiyo-san s’est montrée plus forte que moi. Mais ca me gène pas. Un jour notre maître nous a dit que l’on devient fort qu’en affrontant plus fort que soi. Alors tant mieux, je vais me servir d’elle pour m’améliorer. Comme quoi, il y a des bons cotés de l’avoir dans notre groupe.
Et après mes premiers entraînements, je constate que je suis donc d’accord avec Shôhei-sensei. Avec Ochiyo-san j’ai fait d’énormes progrès. Finalement le Yari est aussi pratique que le Katana. Sauf qu’il nous oblige à être plus rapides. Sans doute que Shôhei-sensei a fait ce choix pour nous apprendre à être plus rapides contre les adversaires.
Pour l’apprentissage, utiliser un Tampo-Yari, c’est aussi l’assurance de prendre moins de risques d’être blessé si nos réflexes sont moins rapides. Et j’ai pu en faire l’amère expérience, aujourd’hui. Le bâton d’Ochiyo m’a percuté violemment et j’ai été blessé à la jambe. Et maintenant je ne peux pas me battre pour quelques jours. Cà me permet d’avoir le temps d’écrire ces quelques lignes.
Quand j’y repense, je revois Ochiyo-san lâcher son Yari dès que je suis tombé à terre. Elle s’est jetée sur moi pour m’aider. Ca a été une grosse erreur de sa part. Si j’avais été un adversaire réel, un Tanto caché m’aurait permis de l’achever. Je crois qu’elle est trop gentille pour faire une bonne samurai.
Mais je reconnais que ça m’a un peu surpris, je m’attendais pas à ce qu’elle prenne soin de moi. Je suis sur qu’elle sait ce que je pense d’elle et pourtant elle ne m’a pas quitté de tout l’après midi, veillant à ce que je ne manque de rien, alité. J’en suis presque honteux d’être assisté.
Mais bon j’ai hâte de reprendre l’entraînement, cette blessure m’a donné une belle leçon. Maintenant je sais ce qu’est la douleur en combat. La prochaine fois, il faudra que je réussisse à contenir ma souffrance pour pouvoir rester face à mon adversaire. A terre, je suis inutile. Dès demain je vais demander à Shôhei-sensei de m’apprendre à me soigner moi-même. Ainsi je serai totalement indépendant.


Chapitre 12 : C’est les Vacances

On vient d’avoir nos premières vacances. J’ai onze ans et demi. J’en passe la première moitié avec ma famille, pour la seconde moitié, j’ai été invité chez Ochiyo-san.
Là je profite de la présente de Kinhiro-sama pour m’amuser avec lui. Doji Kinhiro est un magistrat d’Emeraude. Ca veut dire qu’il enquête dans tout l’Empire au service du Champion d’Emeraude. Le Champion d’Emeraude c’est le représentant de l’Empereur en personne. Ca signifie donc que peut-être Kinhiro-sama a déjà rencontré notre Empereur, Hantei XXXVIII ! Kinhiro parcourt tout Rokugan pour trouver des assassins et des voleurs. Son travail fait qu’il ne passe pas souvent nous rendre visite à la maison. Je soupçonne Mère de l’avoir prévenu de mon arrivée pour qu’il reste à mes côtés le temps des vacances. Il est comme un Oncle pour moi. Il me regarde toujours avec fierté et pense que je deviendrai un jour un grand magistrat, comme lui.
Il a raison, un jour, je serai aussi connu que lui et je sauverai Rokugan. La route est longue certes, mais je suis convaincu que je rejoindrai les rang de Kinhiro-sama. Ma détermination l’a fait rire. Kinhiro m’a confié que j’avais tout le temps devant moi, que je ne devais pas me précipiter au risque d’échouer dans ma tâche de Daidoji.
L’aversion de père envers le clan du Lion empire avec les batailles menées sur les terres du clan Kakita. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils s’acharnent sur nous. J’ai demandé des détails à père. Il m’a parlé de politique tout en m’avertissant. C’est à moi de fonder ma propre opinion. Il s’est dit mal placé pour me dire ce qui se passait réellement. C’était à notre sensei de s’en charger.
D’après ce que j’en ai compris cela remonte à un duel effectué entre le premier Kakita et la première Matsu dans les premières années de l’Empire. Une rivalité pousse depuis lors les deux clans à se combattre pour une question d’honneur perdu ce jour là. De même, les terres du clan sont très fertiles et celles de nos voisins Lions le sont beaucoup moins. Souvent les guerres sont motivées par les cultures. Selon Père, le clan du Lion est très peuplé et a perdu beaucoup de ses terres depuis le retour du clan de la Licorne. Les Lions dépendent des autres clans pour pouvoir se nourrir. C’est pourquoi ils tentent d’avoir plus de terres à eux, pour devenir plus autonomes…


Chapitre 13 : Préparations

J’ai profité de mes vacances pour demander à Père et à Mère comment ils se sont rencontrés et comment ils ont connu Kinhiro-sama. Père et Mère ont combattu ensembles pour empêcher une guerre entre les clans du Lièvre et du Renard. Père était un samurai sur le front, et Mère soignait les blessés en arrière. Ils se sont rencontrés là et se sont liés l’un à l’autre. Ils ont refusé de me dire comment leurs parents ont accepté leur relation…
Kinhiro-sama est un lointain cousin de Mère. En fait, leurs parents se connaissaient et donc enfants, ils ont souvent joué ensemble. Leur amitié s’est prolongé une fois devenus adultes.
Pendant ces vacances, j’ai également continué à m’entraîner, mais cette fois avec père qui voulait me tester. Ce n’était pas le genre de vacances que je souhaitais. Las de me battre au Yari, je me suis retrouvé à poursuivre l’usage de cette arme, mais avec un autre adversaire. Ma partenaire habituelle me manque.
Heureusement, je vais bientôt la retrouver. Je vais passer la fin de mes vacances chez ses parents. Elle m’a invité. Il faut dire qu’ici, je suis le seul à être en vacances. Mes amis les ont eus à des dates différentes. Il parait qu’ils pensent souvent à moi. Moi, aussi, il m’arrive de penser à eux. Quoi qu’il en soit, si Ochiyo-san était dans la même situation que moi, c’est-à-dire sans amis avec qui s’amuser, elle doit m’attendre impatiemment.
Quoi qu’il en soit, je me rends compte qu’au début je l’avais mal jugée. Elle est très gentille et attentionnée. Un peu comme moi, mais sans doute en un peu plus poussé. A présent elle est aussi adulée que moi parmi les autres élèves. Il faut dire qu’elle le mérite. Tout comme moi elle réussit tout ce qu’elle entreprend.
Seule fausse note à ce portrait, c’est qu’elle est vraiment bornée. J’en voudrais pas comme épouse, vraiment pas, malgré toutes ses qualités. Il faut dire que son obstination est vraiment très forte. Je l’ai vue une fois tenir tête à Shôhei-sensei et ce fut mémorable. Je n’ai qu’une seule remarque à faire : Heureusement que je n’ai pas encore eu à m’opposer à ses convictions. Il va falloir que je me prépare à cette possibilité. On sait jamais !
Il me faut maintenant préparer mes bagages. Demain, Kinhiro-sama m’emmène chez Ochiyo-san.


Chapitre 14 : Le Devoir d’un Daidoji

Comme prévu, j’ai demandé à Shôhei-sensei de m’expliquer la situation politique de notre clan. Il m’a répondu. Selon lui, c’était un cours qu’il était temps d’enseigner à l’ensemble de sa classe.
Depuis toujours, la famille Doji a su conseiller la lignée impériale. Chaque Empereur choisit même son épouse dans cette noble famille. Cette situation apporte à notre clan de nombreux avantages. En premier lieu, nous tenons une place importante au sein de l’Empire. Ensuite, nous possédons les terres les plus fertiles de tout Rokugan.
Ces deux éléments nous attirent les foudres des peuples qui n’acceptent pas l’influence de la famille Doji. Les Crabes et les Lions ont besoin de terres pour nourrir leurs samurais. L’un pour tenir le Mur des Bâtisseurs, l’autre pour alimenter l’armée impériale.
C’est pourquoi le dernier des fils de notre Kami Doji, fonda la famille Daidoji. Nous sommes les protecteurs de la famille Doji, c’est d’ailleurs la signification de notre nom. Face à l’acharnement de ces deux clans, nous assurons la protection de celui de la Grue.
C’est pourquoi l’enseignement que Shôhei-sensei, et les autres professeurs Daidoji, est particulièrement rude : si la famille Daidoji venait à être vaincue, c’est le clan de la Grue dans son intégralité qui s’effondrerait. C’est pourquoi l’échec ne leur est pas permis. La victoire est notre seul possibilité, quelque soit le moyen d’y parvenir.
Les Daidoji sont avant-tout des gardes du corps, comme le veut la tradition, mais ils se doivent d’être des guerriers particulièrement forts. Le clan entier repose sur leurs épaules et jamais, en plus de mil ans d’histoire elles n’ont fléchi.
Enfin, Shôhei-sensei conclut en nous parlant du Sabre de Kakita. C’est un recueil de précepte dans lequel est fondé l’état d’esprit d’un samurai. Il nous a dit que conformément à ce livre, nous devons nous tenir prêt pour mourir. Non pas que nous allons forcément nous faire tuer, mais qu’un samurai qui craint la mort est perdu d’avance. Vivre c’est savoir se préparer à la mort. Pour nous autres, les Daidoji, ce précepte est d’autant plus important que par notre mort nous provoquons celle de la personne que nous devons protéger.
Avec cela, Ochiyo-san et moi, nous avons compris l’importance d’avoir des samurais forts pour notre clan. Avec les vacances passés chez elle, j’ai appris qu’elle était la fille d’un haut magistrat et qu’elle allait probablement rejoindre rapidement la cour impériale en temps que Yojimbo d’un haut dignitaire et fonder sa famille récemment.
Quand à moi, même si je suis un Yojimbo, j’effectuerai certainement des missions différentes, sur le terrain comme on dit, avant de servir un dignitaire.
Enfin, Shôhei-sensei nous montra un exemplaire du Sabre de Kakitaet nous dit que nous devrons le lire chacun son tour avant d’avoir le droit de passer à l’entraînement au Katana.


Chapitre 15 : Le Sabre de Kakita

Je suis en train d’étudier l’ouvrage réalisé par le tout premier champion de l’Empereur : Kakita en personne. Son traité porte sur le comportement d’un combattant lorsqu’il se trouve face à un adversaire.
Kakita prétend qu’il n’a jamais compté le nombre de duels qu’il a accompli. Mais Shôhei-sensei nous a dit qu’il fut le plus fort en son temps et que nul ne l’avait vaincu en duel.
Par ce texte, j’ai pu apprendre que la lame et le samurai ne font qu’un. Le Katana n’est non pas une arme mais le prolongement du corps humain. On doit l’utiliser aussi naturellement que nous effectuons le moindre de nos gestes.
Selon le traité, Kakita précise que tout guerrier qui se voit posséder une lame doit d’abord apprendre l’humilité et la discipline. Coté discipline, je crois que Shôhei-sensei nous a suffisamment formé pour que nous la connaissions. Pour ce qui est de l’humilité, je doute quelque peu. Kakita rapporte également qu’un entraînement d’au moins dix mils jours au sabre pour pouvoir prétendre connaître son maniement. J’ai calculé, et il nous reste moins de mil jours avant notre Gempukku. Autant dire que ce sera peine perdue que d’arriver à ce cumul. Ca, c’est ce qu’ont dit les autres élèves. Ochiyo-san et moi nous avons compris, nous, le sens réel de la phrase énoncée. En fait, Kakita veut simplement évoquer une idée de persévérance absolue. Ce n’est pas une fois le Gempukku réalisé qu’il faut délaisser l’entraînement. Voilà le sens profond de ce qui est écrit.
Dans le Sabre de Kakita il est également fait mention du mental du Bushi. Il y est écrit que l’on doit toujours chercher à discerner la vérité profonde de chaque chose. Préparer son esprit est aussi important que de préparer son corps au combat. Je crois que c’est lié aux paroles de Shôhei-sensei lorsqu’il nous parlait de se préparer à mourir. La crainte, le doute sont les pires ennemis du combattant car ils font hésiter. Hésiter revient à donner l’avantage à l’adversaire qui peut en profiter.
Selon Kakita, une victoire réside dans une victoire sur l’adversaire en un seul coup à l’aide de trois types d’attaques. La première vise à déstabiliser l’adversaire, la seconde à blesser celui-ci, enfin la troisième pour atteindre son esprit. Le but étant de prendre le contrôle par l’une des trois voies le contrôle de la lame ennemie. Par ce fait, la victoire devient totale et propre.
Dès le début de la semaine prochaine, nous passerons à la pratique du Katana. J’ai hâte d’y être !
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:47

Chapitre 16 : Katana

Finalement, nous avons appris l’usage du Katana, avec une véritable lame. Cela fait maintenant près d’un mois que je sais le manipuler avec une grande facilité. Cela m’a attiré quelques réflexions de la part de notre sensei. Il semblerait que ce ne soit pas bien vu de savoir trop vite manier une arme. Selon Shôhei-sensei, il n’y a que de ses erreurs que l’on peut tirer de leçons. Si l’on se basait sur ses dires, alors je suis destiné à ne jamais rien apprendre. Je crois que son précepte est un peu trop spécifique pour pouvoir être formulé de façon générale. En fait il se fonde sur une vieille légende qu’il nous a conté à titre d’exemple. Un ancien champion avait deux fils. Il ne savait pas lequel des deux il allait prendre à sa succession. Alors quand vint l’heure du choix, il désigna celui qui avait pour habitude de perdre face à son frère, trouvant qu’il avait plus d’expérience que son invincible aîné. Celui qui n’a pas eu le titre s’enfuit et alla fonder un clan mineur. Shôhei-sensei n’a pas voulu donner de détails. Ochiyo-san m’a confié qu’il s’agissait de l’histoire du fondateur du clan de la Mante. Ochiyo-san est très cultivée. Je ne doute pas une seconde de ses dires. Parcontre elle m’a confiée que l’histoire était fausse. Le fondateur du clan s’enfuit avant le combat qui devait déterminer le successeur du champion, car le combat n’aurait pas servit déterminer quoi que ce soit : le champion avait déjà choisi qui il voulait le voir auprès de lui…
Quoi qu’il en soit, j’ai pu avoir du temps de libre que j’ai mis à profit pour rembourser ma dette envers Ochiyo-san. Elle m’avait aidé à apprendre les subtilités autour de la cérémonie du Thé. Maintenant, c’est à moi de lui venir en aide. Bien sur, elle ne voit pas la chose comme ça et n’a pas aimé que je le lui dise.
Mais pour moi c’est important de le préciser car même si à cette époque je ne l’estimais pas beaucoup, et qu’elle s’en doutait sûrement, elle m’a aidé. Je ne peux pas suivre le Bushido si je ne reconnais pas là une dette envers elle.
Bien sur, cela fait plus d’un an, mais j’ai gardé cette dette en tête. Apparemment c’est cela qui n’a pas plu à Ochiyo-san. Mais c’est pas grave, je pense que dès demain, je pourrai à nouveau l’aider.
Le Katana est une arme que je manie bien plus facilement que le Yari. J’en suis un peu fier. Je sais que ça peut paraître bizarre, car le Yari est l’arme principale de notre école, mais je préfère utiliser le Katana au Yari. Et puis de toutes manières, quand je serai en mission, je devrai plus souvent employer une arme qui impose le corps à corps par rapport à une arme qui force la distance. La distance permet à l’ennemi de fuir. Et la fuite donne au tueur une occasion de pouvoir se rétablir et de retenter sa chance.
J’ai exposé mon point de vue à Shôhei-sensei, mais il m’a dit qu’il n’était pas d’accord. Un ennemi qui est loin de soi, est loin de notre charge. La charge, c’est le terme donné à celui que l’on doit protéger. Son point de vue est défendable, mais je pense que si l’on est un bon garde du corps, on doit pouvoir mettre à terre rapidement un adversaire avec le Katana.
De toutes façons, ça changera pas que je saurai défendre ma charge, avec mon Katana. Et puis il me semble plus utile de transporter un Katana, élément du Daisho, qu’un Yari. Si on est à cheval, alors oui le Yari est pratique, mais à pied, c’est non.


Chapitre 17 : Déclaration d’Amour

Aujourd’hui, Ochiyo-san m’a parlé. Elle m’a prise à part et on a discuté tous les deux. Elle m’a dit qu’elle avait des sentiments pour moi, qu’elle m’aimait. Je n’ai pas su quoi lui répondre. Je lui ai dit que c’était pas bien parce qu’on ne pouvait pas décider qui aimer. Ca m’a servi de prétexte pour me laisser un peu de temps.
La voie du samurai est de respecter la volonté de sa famille, et c’est elle qui décide avec qu’il l’on se marie. Elle m’a répondu qu’elle pouvait forcer ses parents à faire ce qu’elle voulait. A plusieurs reprises, j’ai pu constater qu’elle était très têtue et obtenait toujours ce dont elle voulait. Mais de là à voir un mariage… Je crois qu’elle va un peu loin. Mais stop, débattre sur cela ne sert à rien. Quelle est donc mon opinion ? C’est là que je dois trouver ma décision. Je compte laisser ma main vagabonder sur mon cahier et voir ensuite quel choix prendre. Ainsi je laisse libre cours à mon esprit qui saura faire le choix, regarder la vérité avec discernement.
Nous sommes jeunes, je viens d’avoir douze ans, ça a été son cadeau d’anniversaire. Autant dire que j’ai été surpris. Quoi qu’il en soit, Ochiyo-san m’a laissé du temps pour réfléchir. Mais je ne peux pas, pas comme ca.
Il faut dire que s’opposer à la volonté de sa famille est une chose grave. Père et mère n’aimeront pas que je me marie ainsi. Sans doute préparent-ils déjà mon mariage. Je sais qu’ils se sont rencontré sur un champ de bataille entre notre clan et celui du Lion, qu’ils se sont permis de se marier sans réellement demander l’avis de leurs parents, mais je ne dois pas succomber là où ils ont failli !
D’un autre coté, avec cette semaine d’entraînement effectuée seul, j’ai pu remarquer que rapidement son absence m’a rendu triste. En fait, on est vite devenus inséparables. Quand elle est loin, je ressens une sorte de pincement dans mon cœur. Je crois que ca veut dire que j’éprouve le même amour qu’elle.
Mais ai-je le droit d’y succomber ? Là est la question. A dire vrai je crois qu’il faut renoncer à elle autant que je dois trouver un autre partenaire d’entraînement. Ca va être dur, les autres sont tous des moins que rien. Mais je me ferai à cette idée. Il m’est impossible de penser que d’accepter l’amour que me porte Ochiyo-san la rendrait heureuse. Avec le déshonneur que l’on risque, les complications avec nos familles, et même ici, ce serait vraiment dur à supporter pour elle et pour moi.
Je crois donc que je dois prendre la solution de la raison. C’est mieux ainsi ? Peut-être un jour je regretterai mon acte, mais je pense faire ce qui est juste. Si les samurais célèbres avaient suivi leur cœur plutôt que leur honneur, leurs épopées ne se seraient sans doute jamais produites…
J’ai pris ma décision, la réponse sera non.


Chapitre 18 : Débuts d’une Idylle

Finalement, je ne suis pas parvenu à lui dire non. Je l’aime moi aussi. Je crois que je l’ai compris à présent. Je me suis montré faible, je l’admets. Peut-être ferai-je un mauvais Yojimbo. Mais est-il possible de refuser l’amour quand il s’offre à vous ?
Là où j’ai été très surpris, c’est qu’Ochiyo-chan avait déjà tout planifié. Apparemment elle avait déjà parlé à ses parents de cette passion qu’elle me vouait. Dire que je n’avais rien vu jusqu’à sa déclaration. Tout porte à croire à présent qu’elle éprouvait des sentiments pour moi depuis bien longtemps auparavant.
Au début, ses parents s’étaient fortement opposés à ce mariage. Mais ils ont fini par céder, et vu l’importance de sa famille, il est probable que lorsqu’elle prendra contact avec la mienne, ma famille n’ait d’autres solutions que d’accepter l’offre. Je ne sais pas si ce sera avec joie, mais ils vont le faire.
Quoi qu’il en soit, pour l’heure, je peux maintenant me considérer comme promis à Ochiyo-chan. C’est étrange cette sensation. Pour tout dire, cet événement n’a rien changé entre Ochiyo-chan et moi, juste que l’on s’est promis un avenir ensembles.
Quand j’ai craqué pour lui dire ce que je ressentais, elle s’est montrée heureuse quelques instants, puis elle m’a donné quelques règles. Je n’arrive pas à croire à quel point tout avait été planifié. Elle avait planifié son discours, qu’elle me dicta presque par cœur.
Tout d’abord, il ne fallait rien laisser transparaître devant les autres élèves, sans quoi nous serions séparés par Shôhei-sensei. Puisque nous étions devenus amis, restons-le. Et vis-à-vis des autres élèves, il ne fallait rien dire non plus. Si un jour dans un excès puéril l’un d’eux venait à nous dénoncer auprès de notre maître, les résultats seraient tout aussi catastrophiques.
Dans un second temps, elle espérait venir passer une partie de nos prochaines vacances, dans un mois, auprès de ma famille, pour se faire accepter d’eux et faciliter les négociations entre nos deux familles. Pour moi cela relevait de la folie. Je connaissais mes parents, et j’ai appris, il y a longtemps comment ils se sont rencontrés. Je crois qu’ils sont bien plus permissifs que le reste de la société Rokugani, mais je demeure leur fils unique !
Quoi qu’il en soit ce projet me plut. En effet, ce fut un moyen de rester plus longtemps avec Ochiyo-chan, malgré la séparation prévisible des vacances. Et rien que cette opportunité suffit amplement à ravir mon cœur.
Il est temps pour moi d’aller me coucher, demain, nous allons nous initier à la stratégie militaire, par l’intermédiaire du jeu de Go. Si Ochiyo-chan et moi on se débrouille bien, on pourra continuer à travailler ensemble pour cette phase d’apprentissage.


Chapitre 19 : Accord Parental

Ochiyo-chan et moi, nous venons de passer deux semaines avec père et mère. Ils ont été surpris de nous voir venir ensembles chez eux. Mais après tout, cela montre notre conviction et la force de notre amour. C’est ce que m’a dit Ochiyo-chan pour me convaincre pendant une partie de Go peu avant que la décision qu’elle vienne soit entérinée. Elle se débrouillait bien mieux que moi à ce jeu de stratégie, mais il lui fallait bien compenser le fait que je commence à la rattraper lors des cérémonies du Thé que nous continuons d’effectuer hebdomadairement.
Elle a été bien reçue. Malgré le fait que le clan soit en paix, j’ai appris que pendant mon absence, il y a eut quelques combats isolés avec le clan du Lion. Le clan du Lion n’aime pas beaucoup notre clan. Je ne sais pas pourquoi. La famille Kakita avait une nouvelle fois tenté en vain de reprendre Shiro no Yojin, un château perdu il y a près de deux ans, aux Lions.
Par chance, père n’avait pu participer aux dernières batailles contre les Lions, et donc n’eut pas été blessé dans ces combats. Cependant, cela ne l’empêcha pas de maudire le clan du Lion pour la perte de nos frères. Peine que je partage naturellement.
L’autre surprise fut l’accueil froid par rapport au mariage prévu. Il sembla de prime abord que mes parents n’étaient guère réjouis de cette union. Ils nous ont demandés si l’on était surs de nous et si l’on savait dans quoi nous nous aventurions. J’ai eu le plus grand mal à les convaincre, et Ochiyo-chan, malgré son entêtement eut, elle aussi, beaucoup de difficultés.
Notre salut vient surtout du fait qu’un Daimyo mineur a donné son accord à notre mariage, obligeant un peu notre famille à se plier à la volonté de la famille d’Ochiyo-chan.
C’est après ces deux semaines de vacances que mère céda de bon cœur et père n’eut d’autre choix que d’approuver le choix de son épouse. Il faut dire qu’Ochiyo-chan s’est montrée irréprochable, et la bénédiction de Doji Kinhiro-sama qui résidait à notre demeure pour quelques jours, le temps de mener une enquête, a beaucoup pesé en notre faveur.
Kinhiro-sama est vraiment quelqu’un que j’aime beaucoup, il m’a toujours soutenu, quelles que soient les circonstances. Un jour viendra où moi aussi, avec Ochiyo-chan, nous arpenterons les routes Rokugani pour remplir de nombreuses missions et porter haut l’emblème de notre famille. Et ce parcours commencera dès après demain, où je pars finir mes vacances dans la famille d’Ochiyo-chan.


Chapitre 20 : Belle journée

Aujourd’hui, je suis content. Le ciel est bleu, le soleil brille, et pourtant il ne fait pas trop chaud. J’aimerais qu’il y ait plus de journées comme ça. Les oiseaux ont chanté toute la matinée. Nous sommes au milieu de trois jours de repos. Certains d’entre nous en ont profité pour s’entraîner. Pour ma part, ce n’est plus la peine, tant que l’on nous ne enseigne pas de nouvelles techniques, je n’ai plus grand-chose à apprendre. Peut-être devrais-je m’entraîner à exercer la cérémonie du Thé, mais je n’en ai pas l’envie. Et puis Ochiyo-chan préfère que l’on se repose un peu, cela ne nous est que plus profitable. Elle n’a pas tord, ainsi nous serons en meilleure forme que nos compagnons !
Hier, Ochiyo-chan et moi nous avons passé la journée à jouer au docteur. Elle avait appris à faire quelques gestes médicaux et s’est amusée à me les enseigner. Cela pourra peut-être m’être utile un jour. Quoi qu’il en soit, c’est en pansant une blessure imaginaire, que j’ai découvert à quel point elle était devenue femme. J’ai eu du mal à ne pas m’attarder sur ses formes. S’en est-elle rendue compte ? Lui fais-je le même effet ? Malgré notre jeune âge, elle fait très mure. Je ne pense pas qu’elle s’adonne à ce genre de pensées. Je ferai mieux de me concentrer.
En y repensant, je crois que j’ai été chanceux d’avoir failli à ma résolution. Même si je pense avoir un peu déçu mes parents, je crois que je ne regrette pas, loin de là. A présent je suis impatient de me marier avec elle.
Il est sur qu’avec notre enseignement, pour l’instant nous n’avons l’air que de bons amis, mais une fois notre Gempukku réalisé, nous nous marierons. Apparemment les choses avancent vite du coté parental. Je crois que nos deux familles se sont rencontrées. Vu que cela a fait accélérer les choses, je pense qu’ils s’apprécient mutuellement. C’est une bonne nouvelle en soi. Je m’attendais à une certaine résistance de la part de ma famille, et pourtant tout tend à montrer que tout va pour le mieux.
S’ajoute à ma joie la surprise que nous prépare Shôhei-sensei. Il nous avait parlé d’une surprise peu avant de nous enseigner le Kenjutsu, l’art du maniement du Katana. Il a été très pris ces derniers temps avec des messagers. En plus il nous a prévenus d’un voyage que nous effectuerons prochainement. Je crois qu’on risque d’aller loin, j’espère quitter les terres du clan, hormis pour aller chez mes parents, je n’ai jamais quitté le clan. J’ai hâte de voir ça.
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:48

Chapitre 21 : Surprise !

Et bien voilà, maintenant on sait ce qui nous attend. Shôhei-sensei nous a emmenés à Shiro Ide. C’est une place forte détenue par le clan de la Licorne, au Nord de Shinomen Mori, une forêt dangereuse. Nous avons effectué un très long périple en passant par les terres du clan du Scorpion pour éviter de passer par les Terres du clan du Lion. Nous avons passé une nuit à Ryoko Owari, la cité principale du clan du Scorpion. Un jour, je retournerai là-bas, il y a tant de mystères qui y sont enfouis que la cité en devient très attractive à mes yeux.
Nous avons aussi passé une journée à Kyuden Suzume, la ville principale du clan du Moineau, où nous avons fait un détour. Bien qu’indépendant du clan de la Grue, on sent que l’influence de notre clan déteint sur cette petite communauté. La ville est un lieu qui me semble très paisible où il doit faire bon à s’y reposer.
Nous avons pu voir de nos propres yeux Shinen Osano-Wo, l’un des temples les plus anciens de tout Rokugan. J’ai entendu parler de ce temple, Ochiyo-chan m’a dit que c’était Osano-wo qui fut le père du fondateur du clan de la Mante, l’homme qui fit se défier ses deux enfants pour sa succession. Apparemment les moines qui y vivent auraient plus récemment déjoué une armée entière qui passait sur ses terres.
Arrivés à Shiro Ide, Shôhei-sensei nous dévoila la vérité : nous étions venus pour réaliser un tournoi d’élèves bushis. C’est une coutume réalisée par le clan de la Licorne pour respecter une tradition ramenée d’un pays lointain.
Un sensei par clan a été convoqué avec ses élèves. En entendant les discussions, il m’a semblé comprendre que Shôhei-sensei serait régulièrement invité à ce tournoi. C’est à ce moment que j’ai compris que Shôhei-sensei devait avoir une grande réputation dans l’Empire. Et bien dans ce cas, cela ne veut dire qu’une seule chose : nous allons rencontrer des élèves particulièrement forts. Nul doute qu’un jour je les recroise à nouveau mais je ne me crois pas en mesure de me rappeler leur visage. Toutefois, rien ne m’empêche d’essayer.
A ce tournoi donc, sont présents les élèves bushis de six clans, le sensei du clan du Dragon ayant décliné l’offre. Nous sommes au total soixante cinq élèves. Demain va commencer le premier tour. Selon les statistiques, je devrais rencontrer une Licorne en premier lieu. Autant dire que j’ai été assez malchanceux.
Il faut reconnaître qu’avec les Crabes, les Licornes ont la réputation d’être particulièrement forts. Si l’on se fie à la feuille de matchs, je serai le premier à affronter une Licorne. Cela ne me plait pas du tout, j’aurai aimé en voir d’autres à l’action avant de faire mon match. Ca m’aurait permis d’en savoir un peu plus sur leur manière de combattre. Chaque clan a développé ses propres techniques, et bien connaître les techniques d’école d’un adversaire confère un avantage non négligeable au Samurai.
Enfin, ce n’est pas grave, et je n’ai pas le choix. Ochiyo-chan, elle, va se battre contre un Scorpion. J’ai un mauvais pressentiment. Je vais prier Dame Doji pour qu’elle lui vienne en aide.


Chapitre 22 : Phase finale

Finalement, le combat contre la Licorne a été bien plus simple que prévu. L’élève n’a pas tenu plus de trois frappes avant de tomber à terre, condition pour perdre le combat.
Ochiyo-chan a réussi à vaincre son adversaire avec beaucoup plus de facilité que je ne le pensais. Le lendemain, nous avons passé tous les deux le second tour sans embûche notable, nous sommes tous les deux tombés sur un Phénix. Il faut reconnaître que sans leurs puissants Shugenja, le clan aurait très vite disparu.
Au troisième tour, aujourd’hui, j’ai eu à affronter un Lion. Inutile de dire que j’étais impatient de me battre contre lui. Le pauvre n’a pas pu me toucher une seule fois. J’ai suivi particulièrement une technique enseignée par Shôhei-sensei, afin que mon adversaire ne puisse même pas me toucher. Et ce fut une réussite.
De son coté, Ochiyo-chan eut à combattre un élève du clan du Crabe. Sa lutte a été des plus acharnées. Elle a été blessée à plusieurs reprises. Mais elle a finalement obtenu la victoire, au plus grand étonnement de Shôhei-sensei, sans doute lui avait-on dit que cet adversaire devait être le meilleur élève du clan.
Toujours est-il que j’ai pu m’occuper des blessures d’Ochiyo-chan. Tout cela n’avait pas vraiment l’air joli. Je lui ai conseillé de ne pas participer à la phase finale de ce tournoi. Mais elle a refusé. Je me demande bien pourquoi avoir essayé de lui faire entendre raison.
Les combats de la dernière partie se font par tirage au sort. Il reste deux Grues, trois Crabes, deux Scorpions, et une Licorne. Le hasard a voulu que je rencontre Ochiyo-chan au premier match.
C’est très déplaisant d’avoir à affronter celle qu’on aime de façon plus sérieuse qu’à l’entraînement, mais je dois absolument la battre, sans lui faire de mal. Sinon elle souffrira bien plus encore. Elle ne s’est pas entièrement remise de ses blessures et j’ai très peur pour elle.
Shôhei-sensei est venu nous voir pour nous parler, il nous a demandé de donner le meilleur de nous-mêmes à ce combat et d’abandonner à la première difficulté pour le vainqueur à la rencontre suivante. J’ai eu beau protester au sujet d’Ochiyo-chan, il n’a rien voulu entendre. Selon lui, si Ochiyo-chan s’estimait en mesure de se battre, alors elle se battrait quelles que soient nos opinions car tel est la conduite d’un Bushi. L’entraver dans sa lutte revient à lui voler un objectif que jamais elle ne pourra retenter. C’est à elle seule de décider si elle tente sa chance, ou pas. Je lui ai demandé si cela était effectif dans l’état d’Ochiyo-chan. Shôhei-sensei a répondu par l’affirmative…


Chapitre 23 : Retour à l’entraînement

Le lendemain, j’ai du affronter Ochiyo-chan à contrecœur. Elle m’a battu après une longue lutte. Dans un premier temps, de peur de la blesser, je me suis contenté de me défendre. Mais quand j’ai voulu passer à l’attaque, elle m’a esquivé sur le coté et ma poussé pour me faire tomber.
Pour la première fois depuis que nous nous connaissons, elle m’a battu au Katana. J’aurai préféré qu’elle me batte en d’autres circonstances, même plusieurs fois si cela avait été possible, mais à ce tournoi, surtout pas !
Elle affronta en demi-finale un Crabe, Hida Soetsu, l’un des plus forts selon Shôhei-sensei. Après quelques coups, Ochiyo-chan tomba. Elle ne s’était pas entièrement remise de ses blessures pendant la phase éliminatoire et il n’a suffit au Crabe que de profiter de la situation.
Après le tournoi, remporté par Hida Soetsu, notre groupe repartit vers les terres du clan. Shôhei-sensei ne nous exprima aucune forme de déception. Il nous précisa que ce tournoi vise surtout à donner aux élèves du clan de la Licorne une leçon. Nous étions au sein de la famille Otaku dont les élèves se croient intouchables car très forts à cheval. Notre enseignement se tourne surtout pour les combats de protection. Si l’on avait envoyé un sensei Kakita, alors le clan de la Grue gagnerait à coup sûr le tournoi. Après demande d’information, Shôhei-sensei nous apprit également que cela nous montre que nous ne nous battons pas forcement dans les conditions de notre apprentissage. Même s’il était assuré de nous voir perdre le tournoi, il espérait qu’il y ait au moins trois Grues dans la phase finale, mais fut heureux qu’aucune Licorne ne fut en mesure de nous battre.
De même, j’eus de sévères réprimandes concernant ma manière de me battre et la facilité qu’eut Ochiyo-chan pour me mettre à terre. Selon lui, même si elle me connaissait bien, pour s’être entraînée avec moi, je la connaissais tout autant, et que souvent il faut savoir faire preuve d’imagination pour pouvoir battre un adversaire. « La lame n’est pas le seul outil du Bushi, sa tête est son arme la plus précieuse ». Le fait qu’elle m’avait combattu amoindrie rendait la défaite d’autant plus humiliante à ses yeux.
Shôhei-sensei décida donc de s’occuper de moi prochainement pour me donner quelques astuces pour piéger plus facilement un adversaire et assurer une victoire sur mes ennemis. Outre cela, il m’a montré une certaine satisfaction pour mon combat contre le bushi du Lion. Il m’a demandé de reproduire le mouvement, il compte m’aider à le perfectionner.


Chapitre 24 : Entraînement Personnel

Peu après notre retour, Shôhei-sensei a pris soin de m’aider à perfectionner ma technique. Ensemble, on a travaillé sur mon jeu de jambes mais surtout à saisir la meilleure opportunité pour frapper un adversaire. La précipitation n’est jamais une très bonne stratégie et c’était là que j’avais pêché.
Shôhei-sensei m’apprit qu’au tournoi qui départagea les Kamis, Dame Doji avait vaincu son adversaire en le forçant à charger aveuglément. Pendant le combat contre Ochiyo-chan, elle avait mis en pratique ses connaissances sur ce tournoi au détriment de son adversaire.
Nous avons travaillé pendant plusieurs jours sur cette prise de position et d’attaque. Il m’a rappelé à plusieurs reprises qu’il fallait savoir adopter la stratégie la plus efficace suivant la situation. Dans un premier temps, il m’a rappelé qu’on doit s’assurer de la protection de notre charge et que pour cela on se devait d’être particulièrement fort pour tenir et ne pas se faire évincer à cause d’une attaque trop rapide comme je l’ai faite en tournoi. Mais il m’a aussi demandé de savoir juger la situation avec discernement pour chaque combat. Mort, l’on est totalement inutile pour notre charge. Il peut être blessé au combat, ce n’est pas grave en soi si cela lui sauve la vie au final.
C’est justement sur les soins que s’est porté le cours qui suivait mon apprentissage privé avec Shôhei-sensei, compte tenu qu’Ochiyo-chan et moi nous connaissions certains éléments de médecine nous avons rapidement pu nous soustraire au cours de notre maître. Celui-ci s’est montré très déçu, mais nous a laissé un peu de lest. Nous en avons profité pour passer du temps ensembles. Cela se fait rare en ces temps.
Nous avons profité de notre temps libre pour nous reposer en ce mois de Shinjo et l’on profitait des derniers beaux jours avant l’arrivée de l’hiver. Il va falloir se préparer à passer notre Gempukku. Shôhei-sensei nous en parle très régulièrement. Selon lui, nous ne sommes pas prêts. Apparemment nous allons le réaliser durant le jour des ancêtres, dans quelques mois. C’est un grand honneur qui est offert à l’élite du clan. Rater son Gempukku à cette occasion est l’une des choses les plus déshonorantes qui soit, mais ce n’est pas la peine de se soucier de cela, je vais réussir cette épreuve, quoi qu’il arrive.
De toutes manières, je pense que seuls ceux qui le méritent auront le droit d’y participer, les autres élèves seront sans doute éliminés au fur et à mesure suivant une sélection de notre sensei. Me concernant, je me moque un peu où mon Gempukku aura lieu, du moment qu’il ait lieu. Après je serai avec Ochiyo-chan, c’est ce qui importe le plus. Ce que j’ai à faire, c’est de me débrouiller pour que nous le passions le plus rapidement possible. Nous n’avons plus rien à apprendre…


Chapitre 25 : la Rivière des Etoiles

Hier soir, Ochiyo-chan m’a fait quitter ma chambre pour passer la soirée avec elle, dehors. Nous nous sommes installés dans un champ de coton labouré. Nous nous sommes couchés à même le sol et Ochiyo-chan a placé sa main dans la mienne, sa tête près de la mienne.
Après un instant de silence, elle m’a appris que nous étions un jour spécial. Le neuvième jour du neuvième mois constitue un jour particulier, une célébration réservée aux amants dans tout Rokugan.
Ochiyo-chan m’a fait regarder les étoiles avant de me dire que nous étions le jour du Festival de la Rivière des Etoiles. C’est un jour de paix et d’amour où les amours sont bénis.
Ochiyo-chan m’a raconté d’où venait ce nom et ce festival. En fait, l’on regarde la Rivière des Etoiles et sur chaque bord de la rivière se tient un étoile. L’une d’elle est l’étoile du Tisseur, et l’autre est l’étoile du Bouvier. Tant que la rivière ne déborde pas, les deux étoiles peuvent passer la nuit ensembles.
Selon la légende, Isawa Tanata était une tisserande. Elle fut envoyée auprès de Shinjo pour partir explorer le monde, contre son gré. Les fortunes furent enchantées par ses œuvres, à tel point qu’elles demandèrent à Shiba de lui accorder la vie éternelle.
Akodo Ujihata était un bouvier du clan du Lion. Tanata et Ujihata étaient épris l’un de l’autre mais le devoir les obligèrent à se séparer.
Les Fortunes furent si tristes du destin qu’allait vivre leur tisserande que lorsque la jeune Phénix mourut, elle la placèrent dans le ciel. Lorsque Ujihata décéda à son tour, elles en firent autant. Les deux étoiles furent déposées de part et d’autre de la rivière afin de ne pas déshonorer leurs familles respectives, et les deux amants se voir une fois par an, pour l’éternité.
Ce jour, ce fut hier. Ochiyo-chan m’avait amené sous les étoiles pour que nous vivions cet instant ensembles, réunis.
Plus tard dans la nuit, elle m’a emmené au loin près d’un arbre à bambou pour y accrocher un ruban sur lequel elle avait écrit quelques mots, avant de me préciser pourquoi. Hier, ce fut le soir où les souhaits romantiques étaient exhaussés. Ochiyo-chan m’avoua avoir écrit vouloir nous voir éternellement réunis, quoi qu’il advienne. Puis elle m’a tendu un papier et un pinceau pour y écrire mon souhait à mon tour...
J’ai saisi le papier pour y annoter mon souhait : Voir ma bien-aimée heureuse et être à ses cotés pour la voir s’épanouir. J’ai regardé Ochiyo-chan qui m’a sourit, et nous sommes retournés nous installer dans le champ de coton où nous avons continué à regarder les étoiles ensembles tous les deux, jusqu’à l’orée du jour.
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:49

Chapitre 26 : Secret éventé

Horreur ! Nos projets que l’on avait Ochiyo-chan et moi ont été révélés à Shôhei-sensei. Personne parmi les élèves ne le savait. Je crains que la fuite ne vienne de mes parents qui ont du le dévoiler par mégarde la semaine dernière. La semaine dernière les parents de tous les élèves se sont rendus à notre lieu d’entraînement pour voir par eux-mêmes nos performances et juger si nous étions prêts, ou non, à passer notre Gempukku car ils doivent donner ou non carte blanche à Shôhei-sensei pour nous faire passer notre Gempukku pendant le jour des Ancêtres.
Dans la joie de me voir susceptible de participer à une telle célébration, je suis persuadé qu’ils ont du avoir la parole malheureuse. En soi, ce n’est pas dommageable mais Shôhei-sensei nous fait chèrement payer cet affront. Il est dérangeant pour un professeur de se trouver dans une telle situation, surtout lorsque l’on sait que les samurais ne font que très rarement un mariage d’amour. Même si la chose a du être dite de façon à faire pressentir une union arrangée, je doute fortement que Shôhei-sensei n’ait cru un mot de l’explication.
Quoi qu’il en soit, depuis cette visite Ochiyo-chan et moi accumulons de très dures journées et il semblerait que les prochains jours soient tout aussi atroces. La réaction qu’a eue Ochiyo-chan m’a beaucoup aidé à endurer les épreuves qui nous ont été imposées. Nous dormons peu, l’entraînement commence avant l’aube pour se terminer après le crépuscule de la journée. Je n’en peux pratiquement plus. Saurais-je tenir jusqu’au bout ?
Shôhei-sensei fait absolument tout son possible pour nous forcer à nous mettre en lice pour le Gempukku. Pourtant je n’ai cure de le passer le jour des ancêtres. Mais est-il nécessaire de préciser qu’on ne s’oppose pas à son sensei ? Il n’y a, à mon sens, de pire torture que la douleur infligée alors que celle-ci ne trouve aucun fondement louable. Ochiyo-chan et moi avons l’impression d’être les responsables d’un tord que notre sensei nous fait payer. Mais peut-on lutter contre l’ardente passion qu’est l’amour ?
Aujourd’hui, Doji Kinhiro est venu assister à notre entraiment. Cela faisait des mois que je ne l’avais pas vu. Il m’a beaucoup manqué. Sa visite m’a fait très plaisir et je crois que je lui dois le courage qui m’a gagné tout le long de l’après midi. J’espère pouvoir tenir ce rythme jusqu’à notre Gempukku, que tout cela finisse vite.
Malgré tout, c’est pour moi l’occasion de m’endurcir et d’appréhender les missions qui me seront données avec plus de discernement. Nul doute que je finirai par devenir un très bon samurai.


Chapitre 27 : Veillée

Finalement, Ochiyo-chan et moi avons été sélectionnés pour réaliser notre Gempukku lors du jour des ancêtres, malgré l’histoire qui nous avait valu la colère de Shôhei-sensei. Aujourd’hui, un tatoueur nous a dessiné sur nos poignets les contours du mon familial. Le clou de la cérémonie, ce qui valide notre Gempukku, c’est la réalisation de ce tatouage. Pour que le tatouage soit parfait, il fallait au tatoueur travailler son ouvrage la veille pour n’avoir que le moins difficile à faire devant l’assistance.
Je ne pensais pas être sélectionné. Il faut reconnaître que les autres ne tenaient pas face à moi, mais avec ces événements, il aurait été normal pour Shôhei-sensei de refuser de nous proposer, Ochiyo-chan et moi. Et finalement nous avons été sélectionnés tous les deux, Ochiyo-chan et moi. Je crois que son exploit lors du tournoi auquel nous avons participé a attiré l’attention sur elle. Shôhei-sensei a commencé à s’intéresser à ses capacités après ce tournoi. Il est certain qu’elle méritait, peut-être au moins autant que moi, de participer à cette fête, mais ce n’est qu’après le tournoi que Shôhei-sensei a accepté de voir ses capacités.
Maintenant je suis au pied du mur, je n’ai plus vraiment le choix, la fête est déjà un facteur de stress qui pourrait me faire échouer l’immanquable. Nous avons passé nos derniers mois à nous entraîner et j’ai délaissé mon journal. Je viens de lire les premières pages de mon journal. Je n’ose croire que j’ai pu écrire si mal, ou même tenir de tels propos de ma bien-aimée. A présent je serai samurai. Mon rêve est accompli. Même si j’ai muri depuis mes premières lignes, la même passion m’anime comme mon aversion envers le clan du Lion, responsable des malheurs des nôtres. J’espère pouvoir défendre nos terres de nombreuses fois avant de devoir rester auprès d’Ochiyo-chan comme nous nous le sommes promis.
Nous avons passé nos derniers jours à préparer le Gempukku. Il y aura trois épreuves. La première concernera l’utilisation du Yari, demain matin. Nous allons ensuite procéder à une cérémonie du thé avant le repas du midi. C’est l’épreuve que je redoute le plus. Enfin, l’après midi, nous procéderons à une démonstration de Kenjutsu à l’aide du Katana ou du Wakizashi. L’arme utilisée est tirée au sort. C’est cette épreuve qui se déroulera en public, devant les heimins et les hinins du clan.
Enfin, les personnes qui auront réussi leur Gempukku se feront tatouer le poignet droit, en fin d’après midi, lors d’un rituel privé. Enfin nous devrons assister aux festivités. Et selon toutes vraisemblances, nous allons écouter des histoires contées par des membres de la famille Asahina. Des samurais exerceront leurs talents pour animer la soirée.
Il est temps pour moi d’aller dormir, demain sera une dure journée…


Chapitre 28 : Le Gempukku

Je suis samurai ! Ca y est, à présent je suis un adulte qui devra vivre en tant que tel au sein de l’Empire d’Emeraude. Je vais pouvoir parcourir tout Rokugan et me montrer digne de mon clan.
Très tôt les élèves ont été rassemblés au pied de Kosaten Shiro, la place forte de défense de notre famille, contre les assauts du Clan du Lion. C’est ici que les Gempukku sont réalisés lors du Jour des Ancêtres.
La cérémonie s’est bien déroulée, le matin nous avons réussi l’épreuve de combat avec le Yari, l’arme symbolique de notre famille. L’objectif était de savoir maintenir à distance un adversaire tout en lui portant des attaques. C’était une démonstration destinée à montrer notre capacité à éloigner un agresseur de notre charge. La cérémonie du thé me fut plus difficile mais je me suis rappelé quelques trucs qui m’ont permis de montrer toutes les subtilités de l’étiquette.
A ce stade, tous avions validé notre Gempukku. Mais l’on nous mit en garde, ce n’était pas une raison pour prendre la dernière épreuve à la légère. Elle représente l’exercice majeur du Gempukku. Selon Shôhei-sensei, qui nous a briefés en privé auparavant, son importance réside en le fait que l’épreuve ait lieu en public. Il nous a rappelé que même si nous constituons la caste la plus noble de l’Empire, nous ne devons négliger les peuples qui constituent les autres castes. C’est en réussissant cette troisième épreuve que nous exprimons l’humilité et le respect envers eux. Le riz de nous mangeons est cultivé par les paysans. Nous leur devons protection, telle est le rôle du samurai.
Nous avons donc réalisé une démonstration de l’usage du Katana et du Wakizashi, les deux lames du Daisho. Le public s’était massé autour de l’arène improvisée pour assister à l’exercice qui se termina sous les acclamations des spectateurs. Ce n’est qu’après cela que les tatoueurs sont venus conclure la cérémonie du Gempukku. Les senseis des élèves présents nous expliquèrent à nous ainsi qu’à la foule la signification de ce tatouage. Nous, les Daidoji avons pour but de protéger la famille Doji. Le tatouage sert à toujours garder en tête ce pourquoi nous sommes nés.
Nous avons passé la soirée autour d’un grand banquet au cours duquel nous avons célébré dignement le Jour des Ancêtres. De nombreux artistes se sont succédés autour de l’assemblée pour égayer le repas. Enfin les conteurs sont venus romancer quelques batailles qui eurent lieu sur les terres du clan.
Notre Daimyo, Daidoji Unoko, profita du banquet pour officialiser notre statut de samurai en nous offrant les montures sur lesquelles nous avons tous réalisé notre entraînement. J’ai hérité d’Epona, une jument fougueuse et rapide, qui m’avait amené jusqu’aux portes de Shiro Ide, autrefois.
Enfin, Ochiyo-chan et moi avons pris congé à la fin de la soirée, pour passer notre première nuit ensembles.


Chapitre 29 : Daidoji Saionji, samurai

Juste avant la cérémonie de tatouage, nos senseis sont venus nous voir pour nous demander les prénoms que nous allions porter pour le restant de notre vie. Un enfant ne possède pas de prénom réel. Ce n’est qu’une fois adulte qu’il choisit comment il se nommera. Shôhei-sensei nous avait proposé des prénoms d’emprunt pour nous nommer différemment à notre arrivée. Je m’en rappelle encore. Mon nom d’enfant était Ichiro. En arrivant auprès de mon sensei, j’ai opté pour Saionji pour des raisons scabreuses, je m’en amuse aujourd’hui.
Shôhei-sensei en a profité pour nous révéler la raison de son choix. Se nommer lorsque l’on n’est jeune et que l’on n’a pas encore passé notre Gempukku nous confère un droit à l’erreur. Posséder un nom est très important et donc il nous faut le choisir avec minutie.
Mais je me suis attaché à ce nom et je souhaite le conserver. Ochiyo-chan a fait le même choix que moi. Nous allons nous appeler Daidoji Ochiyo et Daidoji Saionji.
Pendant la cérémonie, les tatoueurs travaillaient sur nos poignets lorsque le Daimyo de la famille, Daidoji Unoko demanda à tous les élèves de prêter allégeance à la Famille, au Clan, et à l’Empire. C’est pendant cette procession qu’il conclut chaque serment en nommant l’élève par son nom d’adulte, et en lui remettant un pendentif en argent à l’effigie du clan.
Quand vint le tour d’Ochiyo-chan, Daidoji Unoko en profita pour lui dire que c’était un joli prénom. Je crois qu’il n’est pas nécessaire de préciser que je partage son opinion.
Lorsque ce fut mon tour, Unoko-sama m’a regardé l’air amusé. Sans doute attend-il beaucoup de moi. A l’heure où j’écris ces lignes j’ignore encore la raison de ce regard qu’il m’a adressé. Peut-être ai-je fait du zèle lorsque j’ai juré de servir mon Daimyo ? J’espère seulement que je n’ai rien fait de mal.
Notre Mon représente une Grue tenant en ses pattes un Yari autour duquel est enroulé un serpent. C’est le symbole de notre tâche de Yojimbo. Nous vivons pour éloigner les dangers qui menacent notre clan ou qui s’attaquent à notre charge.
Le mon représenté sur le médaillon en argent représente une grue. C’est le symbole du Clan que l’on partage avec les familles Asahina, Doji, et Kakita.


Chapitre 30 : Retrouvailles

Cela fait trois jours que mon Gempukku est réalisé. Lors des épreuves, j’ai pu revoir mes amis d’enfance Jiro-kun, Saburo-kun, et Ichiro-kun qui ont également passé leur Gempukku lors du jour des ancêtres. Je ne les avais pas vus à ce moment, mais il faut reconnaître à ma décharge que j’étais particulièrement concentré. Désormais ils ont des noms de samurai. Ils se nomment Gempachi-kun, Yajeibi-kun, et Sakura-kun. Ils ont beaucoup changés. Ils ont tous vécu de nombreuses aventures. Gempachi-kun et Sakura-kun ont voyagé dans tout Rokugan, c’était ainsi que leur sensei avait choisit de leur enseigner le Bushido. Ils ont été initiés à de nombreuses coutumes locales, et ont appris quelques ficelles diplomatiques. Ils ont pu exercer leurs talents au service de Daimyos mineurs. En effet, leur sensei prônait l’apprentissage sur le terrain. Ils ont donc eu des missions à remplir. Ces missions étaient relativement faciles mais leur ont permis d’exacerber leurs sens et leurs compétences diverses.
Yajeibi-kun a eu un entraînement particulièrement rude auprès d’un sensei proche de la famille Kakita. Il a été initié à l’art du duel et celui du combat. Il a également appris quelques bases de l’artisanat militaire. Il possède d’ailleurs un Tanto de sa propre création. Yajeibi-kun nous l’a montré et il est vraiment magnifique. Il prétend avoir pu assister de loin à une bataille entre la famille Kakita et une famille Lion. Personnellement j’émets quelques doutes quant à cette affirmation, du moins sur l’ampleur des faits évoqués. Il n’aurait pas pu s’en sortir si facilement si l’affrontement avait été d’une telle violence…
De mon côté, je leur ai présenté Ochiyo-chan. Ils ont tous eu l’air surpris mais au final ils se sont montrés heureux pour nous. Il est rare que l’on fasse des mariages d’amour et donc nous étions très chanceux. Sakura-kun a semblé quelque peu jalouse de ma situation. Il faut dire que nous étions très proches lorsque l’on était enfants. Ce qui les a le plus surpris de nos aventures, fut notre tournoi et surtout ma défaite. Par contre ils n’ont pas manqué de féliciter Ochiyo-chan pour son combat contre moi, avant de se moquer de ma maladresse.
Nous nous étions promis, avant de partir chacun de notre coté pour notre formation, de réaliser un petit duel à nos retrouvailles. Ochiyo-chan a accepté de rester à l’écart, mais s’est proposée d’embrasser le vainqueur en guise de récompense. Sakura-kun s’est également abstenue en proposant le même prix au gagnant. Yajeibi-kun ayant réalisé son entraînement auprès d’un duelliste, a emporté logiquement le tournoi. Ce fut donc avec joie qu’il a reçut sa récompense. Ochiyo-chan lui a déposé une tendre bise. Je crois qu’elle a essayé de me rendre jaloux. Et je reconnais qu’elle y est un peu parvenue. J’espère ne pas le lui avoir montré, sans quoi elle risque de me provoquer par amusement !
Depuis nous passons nos journées tous ensembles en attendant que notre Daimyo, nous donne une mission à remplir. Profitant de ce temps libre pour préparer le mariage qui occupe de plus en plus nos esprits.
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Message par Kenny Sam 07 Juin 2008, 22:49

Chapitre 31 : Cadeaux

Aujourd’hui l’on a célébré en famille nos Gempukkus. La famille d’Ochiyo-chan et la mienne se sont réunies pour célébrer notre promotion au sein des samurais. Par cette occasion, Père m’a offert le Daisho qu’il tenait de son aïeul. Trois des sept droitures du samurai sont énumérées sur le Saya du Katana. L’on peut lire sur l’Otome de mon Saya, c’est-à-dire sur le coté traditionnellement montré au public lorsque l’on est en tenue d’apparat, les kanjis du courage, de l’honneur, et de la loyauté. Telles sont les préceptes que suivent rigoureusement les Yojimbos.
Les quatre autres droitures sont tout aussi importantes mais ce ne sont pas les qualités que l’on attend généralement d’un Garde du Corps, la Justice, la Compassion, l’Etiquette, et la Sincérité étant plus souvent observées sur la charge que sur son Yojimbo. Ce qui ne veut pas dire que l’on peut s’octroyer le droit de ne pas les appliquer, bien au contraire ! Ce Daisho est un trésor familial, non pas par sa perfection, mais par son origine. C’est une arme qui se transmet de père en fils depuis des générations, témoin d’un relais qui se déjoue du temps. Lorsque j’aurai un fils, ou une fille, cette arme lui reviendra de droit.
De son côté, Ochiyo-chan a eu pour cadeau un pendentif d’une grande valeur. Il représente une ancienne Fortune, dont je ne me rappelle plus le nom. Apparemment ce pendentif a un très grande importance au sein de la famille d’Ochiyo-chan. Cela a pu se voir dans les yeux de ma bien-aimée.
Nous avons décidé Ochiyo-chan et moi d’attacher nos médaillons reçus lors de notre Gempukku aux Kashiros, le bout des Tsukas, ou les poignées, de nos Wakizashi.
Autour du repas, nous avons partagé nos idées, notamment au niveau politique et aux altercations entre la famille Kakita et la famille Akodo autour de Shiro no Yojin que les duellistes Grues cherchent vainement à reprendre à l’occupant Lion.
On a également évoqué la destruction récente du clan du Lièvre par le clan du Scorpion, il y a environ deux mois. Selon la famille d’Ochiyo-chan, les dissidents Lièvres seront bientôt chassés dans tout l’Empire. On ne sait pas exactement pourquoi tout ceci a eu lieu, mais les spéculateurs tendent à dire que le clan disparu pratiquait la Maho.
L’on a enfin parlé des préparatifs pour le mariage. Comme prévu, Ochiyo-chan accomplira au moins une mission avant que je l’épouse. Plus les jours passent et plus je me range du coté de ses parents : Je vois d’un mauvais œil cette mission. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter, nul doute que nous aurons des missions assez simples pour nos débuts, mais avec ces tensions avec le clan du Lion, j’ai peur que cela finisse en guerre. En ce cas, le pire est à craindre.
J’en ai parlé à Ochiyo-chan, ce qui a eu pour effet de me faire subir quelques réprimandes. Selon Ochiyo-chan, il n’y a pas raison de s’inquiéter. Elle est parvenue à me rassurer quelque peu. Mais je garde en cette troublante mauvaise impression. J’espère que ce n’est qu’une appréhension injustifiée…
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